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Une fois les hausses de miel récoltés, il nous faut extraire le miel des cadres ou plutôt des alvéoles de cire.
Je n'ai pas le souvenir mais mon père me racontait qu'autrefois, avant l'air de "'l'extracteur"(centrifugeuse), mon grand-père puis mon père écrasaient les alvéoles à la main et filtraient le "broya" dans une toile. Pour l'anecdote, les dernières goûtes s'égouttaient au coin de la cheminées.
Depuis, mon père a acquis un extracteur, à manivelle dans un premier temps puis à moteur.
Le désoperculation:
Pour pouvoir extraire le miel, il faut enlever l'opercule de cire qui ferme l'alvéole. Cette opération est effectuée manuellement avec un couteau spécial.
Les opercules couvertes de miel, tombent dans un bac (bac à désoperculer), qui est muni d'un double filtre. Les miel s'écoule au fond du bac et est récupéré en fin d'opération pour être incorporer au reste du miel.
Cette opération est celle qui demande le plus de main d'oeuvre, il existe des machines, c'est une option qui fera parti de mes prochains investissement malgré les charme moindre que ça implique.
L'extraction:
Une fois désoperculés, les cadres sont mis un à un dans l'extracteur. C'est en fait une centrifugeuse, les cadres sont disposés dans un panier qui tourne et grâce à la force centrifuge le miel est projeté sur les parois. Le miel coule au fond de la cuve et est récupéré dans un seau.
Une fois vidés, les cadres sont retirés, mis dans les hausses vides, et peuvent laisser place aux suivants.
Avec les deux extracteurs, nous pouvons faire un tri des cadres, notamment pour le tournesol, nous mettons dans un extracteur, les cadres bien jaunes pur tournesol et dans l'autre, ceux dont le miel est plus foncé, nous obtenons ainsi un bon toutes fleurs avec les cadres de chataigners, de miels de forêt qui n'étaient pas operculés donc pas mures au moment de la récolte précédente.
Filtration:
Une fois extrait, le miel a quelques particules de cire, de propolis. Il nous faut donc le filtrer, après cette opération, nous obtenons le produit que vous trouverez dans le pot.
Comme vous pouvez le constater, le miel est un produit complètement naturel, pas d'ajout de quoi que ce soit, pas de chauffe, c'est le même produit qui était dans la ruche. La période la plus délicate est au moment de la récolte du miel de printemps, de colza. Il durcit très rapidement dans les cellules, il est donc impossible de l'extraire si nous retirons les hausses trop tard. Le truc, qui ne nous a jamais fait faut bond, c'est de prélever à la fin de la floraison du colza, jamais après, surtout s'il fait froid.
L'autre miel délicat à extraire, c'est un miel Girondin, celui de callune (bruyère), qui est comme gélifié à l'intérieur des alvéoles. Il faut émulsionner le miel avec un matériel spécial une "picoteuse", ou pour une petite production, nous utilisons un rouleau à picots.
Une fois filtré, le miel est stocké dans les maturateurs (cuve inox qui se trouve sous le filtre). Il nous reste à le laisser se reposer une huitaine de jours minimum avant de le mettre en pot, en seau ou en fut.