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Dans un premier temps, je vais vous présenter les outils nécessaires pour accéder à la ruche et vous présenter la récolte des cadres de miel. Je reviendrai sur ce chapitre dans l'évolution du site car vous devez bien vous douter qu'il y a de nombreuses opérations à effectuer avant la récolte du miel ou des autres produits de la ruche.
L'enfumoir:
C'est l'indispensable, il aide l'apiculteur à l'accès de l'intérieur de la ruche. A l'aide de cet appareil, nous allons brûler des végétaux séchés afin de propulser une fumée blanche et froide à l'intérieur de la ruche. Le combustible est composé de granulés à base de paille de blé ou de lavande, achetés dans le commerce. J'y ajoute du thym ou romarin séché, récoltés dans nos jardins. La proportion de ces végétaux est de plus importante, le granuler aidant au maintient dans le temps du combustible.
Contrairement à ce que j'entend souvent, cette fumée n'endort pas les abeilles, elle masque les phéromones de l'agressivité. Aussi, elle va les inciter à se préparer à réagir à ce faut incendie. Elle se gorgent de miel, et deviennent moins agressives.
Le lève cadre et la balayette:
Autres outils, le lève cadre pour décoller les différentes pièces de la ruche (couvre cadre, cadre) bloqués par la propolis. Autrefois, nous nous servions d'un simple tournevis plat, cet outil nous a une utilité supplémentaire, le grattage, pour le plus simple, et la prise des cadres pour celui à pince.
Nous utilisons aussi balayette pour évacuer les abeilles des cadres notamment et principalement lors des récoltes.
Le rucher:
Un petit peu de vocabulaire qui me semble évident pour moi, "un rucher" est un ensemble de ruches à un seul endroit. Sur l'exploitation, nous avons des ruchers entre 10 et 30 ruches, sachant que l'idéal est un minimum de 20, d'autant plus qu'il est éloigné de la maison.
Sur la photo ci-jointe, vous pouvez constater un nombre important de hausses de récolte, ce n'est pas malheureusement, sur tous les ruchers comme ça. Nous sommes dans le cas présent sur un emplacement proche de nombreuses parcelles de tournesols et avec essaims qui ont uniquement des reines de l'année.
Quand on voit un rucher comme celui-ci, on mesure l'importance de faire son propre élevage.
Préparation:
En arrivant sur le rucher, il n'est pas question d'ouvrir la ruche sans préparation. Il faut tout d'abord allumer l'enfumoir.
C'est une tâche pas toujours évidente à effectuer, j'entends souvent parler de difficultés. En ce qui me concerne, mon truc (pour mes collègues apiculteurs), c'est la lampe à souder.
Il faut bannir tout ce qui est carton ondulé ou autres journaux, le premier possède de la colle et les seconds de l'encre. Je préfère allumer du thym, du romarin ou même de la mélisse séchée, l'odeur est bien plus agréable...
Prévenir les abeilles:
Une fois le matériel préparé, enfumoir, lève cadre, balayette, brouette..., nous allons avertir les abeilles de notre arrivée.
Cette opération est d'autant plus importante que nous travaillons sur des abeilles noires de la région qui n'ont rien à voir avec l'abeille douce type buckfast.
Cette fumée les empêche de communiquer et les stresse car elle craignent un incendie.
Lorsque nous sommes jeune apiculteur, nous avons tendance à vouloir savoir ce qu'il se passe dans la ruche mais il faut bien se poser la question de l'utilité et l'importance d'ouvrir une ruche car à chaque intervention, c'est un stress de plus. C'est là que l'observation de l'entrée de la ruche prend son importance.
Ouverture de la ruche et prélèvement des premiers cadres:
Après l'enfumage, nous pouvons ouvrir la première ruche. Cette étape est aussi importante, il ne faut pas y aller "franco". Déjà, on se place à l'arrière ou sur un côté de la ruche, pas devant l'entrée comme j'ai vu faire un novice, sauf si vous aimez les attaques d'abeilles. On décolle un premier angle en envoyant en même temps une bouffée de fumée. Puis le deuxième angle qui décolle généralement l'ensemble du couvre cadre tout en tenant en respect les abeilles, à l'aide de l'enfumoir. Une fois la ruche ouverte, il faut tenir les abeilles en respect à l'aide de la fumée sans non plus en envoyer de trop, c'est un coup de main à prendre. Lorsqu'on voit les abeilles plongées dans les alvéoles, occupées à sucer du miel, c'est gagné.
L'étape suivante consiste à retirer les cadres de miels et balayer les quelques abeilles toujours présentes. Les cadres sont ensuite déposer dans une hausse vide sur la brouette. Si c'est une récolte intermédiaire, on fait un échange contre des cadres vides. En fin de saison, on retire l'ensemble, la hausse vidée servant pour la hausse suivante, il suffit d'en faire suivre une vide pour la première ruche.
Comme vous pouvez les constater, le dos est mis à rude épreuve lors de ces manipulations. La hausse est sortie de la brouette pour être chargée dans le fourgon puis du véhicule à la miellerie. La solution a été la palette.
Chargement du fourgon:
Après avoir prélevé toutes les hausses de miel et chargé le fourgon, nous nous dirigeons vers la miellerie pour l'extraction.
